L’infiniment grand et l’infiniment petit en cadre. Cette quête de l’impossible me guide et me laisse du temps pour y parvenir.

Quête où le hasard entre en compte, mais avec l’informatique le hasard est dirigé. Mon travail est parti d’un effet informatique sur Photoshop. Mon inspiration, ma création m’a amené à mélanger des teintes, à travers un quadrillage de couleurs vives et un fond spatial. Une déchirure d’univers m’est apparu derrière une scène classique, un trou noir…

Je suis parti sur l’idée d’ajouter une dimension pour trouver du relief à partir de jeux de couleur.

En approfondissant une recherche, j’ai atteint d’autres perspectives. En 2000, en améliorant les capacités techniques de l’outil informatique, je suis arrivé à réaliser des images plus grandes.

Mes sources d’inspiration sont l’astronomie, l’infiniment grand et l’infiniment petit. Ce que je réalise n’est pas abstrait, c’est juste une autre vision de l’espace et de l’infini. La nature, les arbres, le ciel, les nuages, « les micro-mondes » sont mon quotidien.

Je me suis nourri de littérature fantastique, d’Anne RICE à Michael MOORCOCK, J.R.R TOLKIEN. L’univers de ses auteurs m’amené à poursuivre mon travail de création en m’inspirant.

Passionné par la photo, je ne sors jamais sans mon appareil. Ma pratique du Polaroïd est sans doute ce qui me fait rechercher un effet proche dans mes peintures. Un effet autre, lié au toucher et au grain. Un rendu artistique immédiat donné par la chimie de l’argentique. Le grain donne une lumière, des effets et donc des images différentes, plus proches de notre sensibilité d’être humain. Le numérique est digital, froid, parfait. Mes peintures ont quelque chose d’humain. Le grain et le bruit, l’imperfection de la chimie donnent quelque chose d’aléatoire, qui sensibilise plus l’œil humain.

Je pars toujours sur mes thèmes. Un travail de production s’élabore à partir de 3 formes :

• La page blanche, où je reprends mes thèmes d’infini, de quadrillage.

• La photo ou l’image déclenche une réaction créative me poussant à la traiter, la transformé totalement.

• Les dessins que je réalise, puis que j’utilise dans la même démarche qu’une image.

Je me définis comme un transformeur d’images. Ce que je cherche ? Créer du réel ou revenir à la source. Un peu des deux je crois.

Des sources artistiques tels que l’art celtique, les entrelacs géométriques m’influencent beaucoup. Les peintures des Primitifs : ils peignent sans perspective, ce qui rend les mondes et les visages terribles et irréels.

BRUEGEL l’Ancien, pour ses décors, ses personnages fantastiques et hallucinants.

Christian Dotremont, pour ses Logogrammes m’ayant inspiré à la fois directement et indirectement.

Philippe Druillet, ses dessins et ses univers m’ont beaucoup influencé par leurs dimensions cosmiques et par la myriade de détails.

Pour moi un artiste est une personne qui ne peut pas faire autrement que créer, encore et encore…